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"Les nous-mêmes"

En 2017 j'ai commencé une série intitulée « Les nous-mêmes. »
« Les nous-mêmes » sont des petits personnages qui représentent l'homme avec un grand H.

 

Nous, égale je, tu, il, elle, nous, vous, ils, elles...


Ces personnages m'obsèdent, ils montrent l'état de la société actuelle . Chaque personnage poursuit un but, une direction. Certains tirent, soutiennent, réfléchissent, poussent, aident, ou rejettent l'autre pour arriver à leurs fins. Comment agissons nous face à telle ou telle situation? Parfois nous fuyons nos responsabilités consciemment ou inconsciemment. Ou au contraire, comme on le voit, certains prennent à bras le corps les situations de la vie. Nous
poussons directement ou indirectement les autres. L'homme doit lutter constamment pour faire le bien,
s'oublier pour aider...

''Tous les jours c'est une lutte,
prend ton armure de peur que tu ne chutes
'' 

La complexité des êtres demeure constante. Pour avancer, on ne doit pas se laisser dominer, écraser par l'autre.

Les rapports de force sont omniprésents dans mes dessins réalisés directement au stylo bille.

 

Nous sommes tous en quête de liberté, liberté de choix, d 'actions


Etre libre, exister, connaître son identité ! Qui somme nous vraiment ? L'Être humain est versatile, changeant et lunatique. L'identité est la nature même de notre existence. Comme disait Descartes : « Je pense donc je suis ».

Si je sais qui je suis j'existe, j'ai une conscience, avec une pensée forte de mes capacités intellectuelles et physiques.
Nous devons nous efforcer de marcher dans le droit chemin, mais le chemin est ô combien périlleux !
Les relations sociales sont parfois conflictuelles.

 

« Les nous mêmes » ont pris naissance quand j'ai étudié l'esclavage aux Antilles du 16éme au 19éme siècle.

Ce sabotage esthétique , cette atomisation de la négritude, cette destruction de la race, cette neutralisation ethnique est une période bien sombre de l'humanité.

Pour moi un retour en arrière concernant mes origines était nécessaire.
Nous sommes à des degrés différents; même si dans certains pays des rapports dominants dominés à l'extrême existent encore ! Cette recherche de liberté même si elle a été prononcée en 1848 demeure nous le savons vers différents types d'esclavage moderne...


« Les Nous mêmes » s'écrasent. L' espace est saturé, cette accumulation de petits personnages montrent un flux sans cesse oppressif de la vie quotidienne. Une société de consommation de compétition qui pousse l'autre à courir, dépasser l'autre, utiliser des manœuvres malicieuses, destructrices, outrancières.

 

Nous pouvons être esclaves des autres d'une certaine manière si on se laisse dominer psychologiquement ou
physiquement par l'autre. Et cela bien évidemment vise à annihiler notre identité. Cette situation peut se manifester dans le couple , la famille, les amis ...


« Les Nous mêmes » sont nus ! Oui, simplement pour valoriser l'anatomie, les muscles le mouvement, les torsions des membres.


Je suis fascinée par les œuvres de Michel Ange, Lucian Freud, Vladimir Vélickovic et les dessins de Burne Hogarth.
Je ne représente ni femme ni enfant mais simplement L'homme avec un grand H. dans toute sa splendeur, sa souffrance et sa violence.

© 2021 par Myriam Andrew (Ex Myriam Bonnet). Tous droits réservés

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